Van Damme, Lundgren, Dudikoff

Le meilleur de la série des cinq "American Ninja".

9

« Il y a d'abord eu l'effondrement de la civilisation, l'anarchie, le génocide, la famine, puis quand il a semblé que les choses ne pouvaient pas empirer, nous avons attrapé la peste. La mort vivante, puis nous avons entendu les rumeurs selon lesquelles les derniers scientifiques travaillaient sur un remède qui mettrait fin à la peste et restaurerait le monde. Le restaurer ? Pourquoi ? J'aime la mort ! J'aime la misère ! J'aime ce monde !!! »

Je conservais un souvenir mi-figue mi-raisin de "Cyborg" vu sur Canal + en 1990.

Un sous-"Mad Max 3" avec d'artificielles touches de "Escape from New York" (via son rip-off par Sergio Martino "2019 après la chute de New York") et "Terminator"/"Robocop" (sans budget suffisant), produit par la Cannon juste avant sa faillite, avec Jean-Claude Van Damme alors en début de carrière.

Avec le recul, seules la plupart des scènes d'action, de violences brutales, sont efficaces, malheureusement enrobée d'un scénario-prétexte confus et incohérent, mais pourtant simple (ce sont les pires.) Bien que sans logique, tout est prévisible.

Les belligérants possèdent des armes à feu, donc pourquoi se battre au couteau ou à mains nues ? Quelle est l'utilité de transformer l'héroïne en cyborg ? Pourquoi aller d'un point à un autre (Atlanta, mais aussi New York ?). Ces absurdités péremptoires semblent acceptées comme des évidences. Les enjeux ne sont pas clairs. De graves blessures guérissent en quelques minutes. Le remontage, aux transitions rudes, par l'acteur principal (qui bénéficiait donc d'un pouvoir disproportionné) n'a peut-être pas amélioré la narration. (à noter qu'en 2011 Albert Pyun a sorti en DVD, à l'arrache, son montage original sous le titre "Slinger".)

Le film est infesté par une iconographie catholique indigeste. C'est un des quelques éléments influencés par le western spaghetti (rappelle notamment "Keoma" d'Enzo G. Castellari), comme la flûte de pan.

Il y a deux grands décors peints de paysage qui ajoutent du cachet. Sinon on voyage plutôt dans des usines désaffectées, plus lumineuses que d'ordinaire.

L'étalonnage est à forte dominante orange-sépia-brun. Avec des touches de bleu. La photographie, éclairée correctement, est occasionnellement inspirée. L'esthétique est celle du clip vidéo, tape-à-l’œil.

Les acteurs sont mal dirigés et sont souvent dans l'excès. Ils poussent des borborygmes. Ce qui donne un côté nanar. Même les fans de Jean Claude Van Damme estiment qu'il joue médiocrement dans celui-ci.

Vraiment dispensable, mais "Cyborg" contient un certain charme suranné. Un exemple de trash authentique. Il n'y a pas 36 sous-"Mad Max 3" produit par la Cannon avec Jean-Claude Van Damme jeune et fringant.

Vu une copie 35mm belge d'époque, en bon état, dans la salle Ledoux en mars 2023.

très petit 8

La meilleure des trois adaptations.

Ne l'ai plus vu depuis plus de trente ans.

Allégorie des débordements monstrueux de l'impérialisme ricain.

Un des meilleurs Van Damme.

(Ses suites sont de qualités inférieures.)

Un des bons Jean-Claude Van Damme. Avec Rosanna Arquette.

L'aurais-je vu à sa sortie à Namur ?

Un Dolf Lungren qui semble correct et divertissant.

Généralement considéré, par de nombreuses sources, comme le meilleur Van Damme. Ne me souviens pas si je l'ai vu. Je le confonds peut-être avec "Double Impact".

Un des meilleurs rôles de l'acteur, peut-être son meilleur, d'après plusieurs sources.

Sans doute le Jean-Claude Van Damme le plus soigné au niveau visuel. Les lumières sont particulièrement travaillées. La réalisation est au-dessus de la moyenne. À signaler des cascades de voitures signées Rémy Julienne.

Le scénario, plein d'invraisemblances, est malheureusement confus, un peu trop difficile à suivre (avec mafia russe et FBI, à New York et Nice), même si il est en fait simple (ce sont les pires scénarios, ceux qui sont inutilement compliqués pour cacher du creux.)

L'acteur belge, âgé de 35 ans, est encore fringant. À noter dans un second rôle Jean-Hugues Anglade ("37°2 le matin") et Stéphane Audran (Madame Chabrol) dans un petit rôle.

Ringo Lam n'aurait pas été satisfait du montage qu'il n'a pas pu contrôler. En conséquence, il aurait réalisé à Hong-Kong un quasi-ramake de "Maximum Risk". Il dirigera encore Jean-Claude Van Damme, alors quadragénaire, dans deux plus petits budget tournés en Bulgarie : "Replicant" en 2001 et le film de prison, au-dessus de la moyenne de la catégorie, "In Hell" / "The Savage" en 2003. D'après les connaisseurs, ces trois films seraient les meilleurs avec Jean-Claude Van Damme depuis les deux réalisés par Peter Hyams ("Timecop" en 1994 et "Sudden Death" / "Mort subite" en 1995).

En 1994 le désastreux de réputation"Street Fighter" a fortement compromis la suite de sa carrière.

Je voudrais revoir les films du temps de sa gloire, comme "Double Impact" (1991). Et découvrir "Hard Target" / "Chasse à l'homme" (1993) de John Woo.

Vu dans la salle Ledoux dans les meilleures conditions en août 2019.

8

Chef-d'œuvre transgressif incompris ?

Deuxième des trois films réalisés par Ringo Lam avec Jean-Claude Van Damme (après "Maximum Risk" en 1996 et avant "In Hell" / "The Savage" en 2003.)

"Replicant" est en partie tourné à Vancouver (représentant Seattle), mais aussi en Bulgarie. Le film de prison, au-dessus de la moyenne de la catégorie,"In Hell" sera tourné en Bulgarie.

Comme dans "Double Impact" (1991) et "Maximum Risk", Jean-Claude Van Damme joue deux personnages. Le scénario de science-fiction est souvent stupide, brouillon (Pourquoi le policier est-il si obsédé par cette affaire ? Pourquoi l'autorité laisse le policier faire n'importe quoi de l'extraordinaire secret d'état ? Etc. Etc.), mais le divertissement se laisse gentiment regarder, sans prendre la tête du spectateur au cerveau fatigué. Esthétiquement, on sent le manque de budget. L'ensemble est relativement décevant de la part de Ringo Lam, réalisateur bien réputé (qui a fort influencé Quentin Tarantino).

Par rapport à "Maximum Risk" du même réalisateur avec le même acteur, "Replicant", plombé par un budget largement inférieur, est beaucoup moins soigné notamment au niveau de la photographie et des lumières. Aussi, Van Damme en cinq ans semble avoir pris dix ans, sans doute à cause de sa dépendance à la drogue. Quant au scénario, celui-ci a le mérite d'être moins compliqué, moins confus.

"Replicant" est le dernier Van Damme sorti au cinéma dans des pays d'Europe de l'Ouest (Belgique, France, …), alors qu'aux USA il est sorti directement en DVD. "In Hell", troisième film du duo Ringo Lam/Jean-Claude Van Damme, sortira directement en DVD.

Vu dans la salle Ledoux dans les meilleures conditions en août 2019.

8

Réalisé par Ringo Lam, le dernier bon film d'action de Van Damme, mais on sent le budget insuffisant.

Produit par Avi Lerner (Nu Image).

Dans l'esprit de "Le justicier dans la ville" ou "Dirty Harry", serait selon plusieurs sources le meilleur Van Damme de la seconde partie de sa carrière.

L'étalonnage est kaki-brun sépia, typique de l'époque. Un effet facile pour créer artificiellement une atmosphère.

Enfin découvert dans la salle Ledoux en juillet 2022.

Dans la lignée de "Being John Malkovich" (1999), un attachant autoportrait singulier, sincère et drôle, à l'autodérision fine étonnamment lucide, qui contient quand même de grosses faiblesses : l'enrobage d'une intrigue sous-tarantinesque généralement bâclée, un étalonnage délavé hideux pendant toute la longueur, une gestion des figurants de niveau téléfilm, voire amateur. Et une fin trop convenue et poussive, indigne de ce qui précède car le scénario, plein de rebondissements, est astucieusement construit. De plus, on sent que les intérieurs sont tournés au Luxembourg (alors que les extérieurs sont tournés dans le quartier de la place Pavillon. Avec une fausse poste -déjà en 2008 les bureaux de poste ne ressemblaient plus à ça depuis quelques années- et un faux vidéo-club - devenu rare aussi à l'époque, mais en plus celui-ci est à la fois pointu et populaire, ce qui était irréaliste, de surcroît dans ce quartier.)

gros 9

Produit par Avi Lerner.

Produit par Avi Lerner.

Troisième collaboration entre Peter Hyams et JCVD, c'est un petit budget tourné en Bulgarie et sorti directement en DVD. Un peu triste pour celui qui fut un bon réalisateur de deuxième division ("Capricorn One" en 1977, "Outland" en 1981, "Le seul témoin" en 1990). De surcroît, c'est la dernière œuvre de sa carrière, c'est d'autant plus dommage.

De réputation, un des pires Jean-Claude Van Damme.

De réputation, un des pires Jean-Claude Van Damme.

De réputation, un des pires Jean-Claude Van Damme.

Téléfilm au rabais. Sous-"Piège à grande vitesse", avec une histoire de virus.

Les fonds verts se voient, la mise en scène est catastrophique, et même les scènes d'action sont ridicules.

L'acteur est drogué pour jouer dans ce navet.

Celui-ci serait également à éviter.

Celui-ci serait également à éviter.