Mathias Esnart, quadragénaire, rencontre par hasard un garçon de 10 ans nommé Mathias Esnart, qui lui ressemble étrangement au même âge, et qui va à l'école dans un collège portant le même nom que celui qu'il avait fréquenté, dans une ville pourtant différente. De plus, les parents de l'enfant sont l'exacte réplique, à 30 ans d'écart, de ses propres parents. Les coïncidences étant trop improbables, il commence à se rapprocher de cette famille, très ému de pouvoir passer du temps avec ce père de substitution, lui qui avait perdu le sien l'année de ses 10 ans. L'histoire va-t-elle se répéter ? Peut-il influer dessus ? Doit-il donner des conseils à son jeune double sur sa vie ? Comment gérer tout ce temps passé avec eux, sans délaisser sa propre famille ?
Ce n'est pas un film de science-fiction, ni même un film fantastique ; il n'est ni question de clonage, de dimension parallèle ni de voyage dans le temps, et il n'y aura jamais de tentative pour expliquer l'étrange situation. Le spectateur découvre les choses en même temps que le Mathias adulte, qui ne va pas chercher à les comprendre mais plutôt à les vivre. La mise en place se fait progressivement, nombre de sous- intrigues se développent, souvent de manière inattendue, et viennent enrichir les problématiques que ce film traite avec intelligence et délicatesse. Il est peut-être juste un peu dommage que la résolution de certaines d'entre elles soit un peu trop rapide, mais c'est aussi ce choix qui permet au film de conserver son rythme bien particulier, et de ne jamais verser dans le sentimentalisme dégoulinant ou le mélodramatique lacrymogène. De plus, il évite tous les écueils du « filmfrancé » nombriliste ou misérabiliste, ne cherche pas à s'inventer une portée sociale ou un message universel. On n'est pas chez les Dardenne ou chez Nicole Garcia, et c'est assez rafraîchissant.
Jean-Paul Rouve porte intégralement le film sur ses épaules, à la fois comme interprète principal et comme réalisateur. Il s'acquitte de ses deux tâches avec maëstria. Les seconds rôles sont également parfaitement dirigés, que ce soit Benoît Poelvoorde, le jeune Miljan Chatelain, Arly Jover, Miou-Miou ou Claude Brasseur. Mention spéciale aux enfants, criants de réalisme. La réalisation est sobre, sans effets, mais tout à fait soignée. Le rythme du film, qu'on pourrait craindre un peu lent au début, ne fait en fait que s'accélérer constamment jusqu'au beau final.
En conclusion : un très beau film, tout simplement.
Ce n'est pas un film de science-fiction, ni même un film fantastique ; il n'est ni question de clonage, de dimension parallèle ni de voyage dans le temps, et il n'y aura jamais de tentative pour expliquer l'étrange situation. Le spectateur découvre les choses en même temps que le Mathias adulte, qui ne va pas chercher à les comprendre mais plutôt à les vivre. La mise en place se fait progressivement, nombre de sous- intrigues se développent, souvent de manière inattendue, et viennent enrichir les problématiques que ce film traite avec intelligence et délicatesse. Il est peut-être juste un peu dommage que la résolution de certaines d'entre elles soit un peu trop rapide, mais c'est aussi ce choix qui permet au film de conserver son rythme bien particulier, et de ne jamais verser dans le sentimentalisme dégoulinant ou le mélodramatique lacrymogène. De plus, il évite tous les écueils du « filmfrancé » nombriliste ou misérabiliste, ne cherche pas à s'inventer une portée sociale ou un message universel. On n'est pas chez les Dardenne ou chez Nicole Garcia, et c'est assez rafraîchissant.
Jean-Paul Rouve porte intégralement le film sur ses épaules, à la fois comme interprète principal et comme réalisateur. Il s'acquitte de ses deux tâches avec maëstria. Les seconds rôles sont également parfaitement dirigés, que ce soit Benoît Poelvoorde, le jeune Miljan Chatelain, Arly Jover, Miou-Miou ou Claude Brasseur. Mention spéciale aux enfants, criants de réalisme. La réalisation est sobre, sans effets, mais tout à fait soignée. Le rythme du film, qu'on pourrait craindre un peu lent au début, ne fait en fait que s'accélérer constamment jusqu'au beau final.
En conclusion : un très beau film, tout simplement.
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