Juraj Herz
Juraj Herz (1934-2018) est un cinéaste de la nouvelle vague tchèque surestimé. Il réalise un cinéma bavard, au résultat confus. Il est néanmoins plutôt sympathique car, après avoir réalisé des films buñuelo-kafkaien (la norme en Tchécoslovaquie à l'époque), il a tenté d'intégrer des éléments d'horreur dans des œuvres maladroites, de plus en plus médiocres, les résultats dépendant énormément de la qualité des techniciens employés et du contexte de production qui s'est dégradé avec la fin du régime communiste.
"L'incinérateur de cadavre" (1968) est son chef-d'œuvre, ce qui s'explique car il s'agit d'une adaptation de roman. Et par des décors extérieurs bien choisis, magistralement photographiés, qui donnent une identité immédiate au film.
Est venu à Bruxelles pour sa mini-rétrospective (très partielle) 13 mois avant sa mort.
"L'incinérateur de cadavre" (1968) est son chef-d'œuvre, ce qui s'explique car il s'agit d'une adaptation de roman. Et par des décors extérieurs bien choisis, magistralement photographiés, qui donnent une identité immédiate au film.
Est venu à Bruxelles pour sa mini-rétrospective (très partielle) 13 mois avant sa mort.
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- DirectorJuraj HerzStarsVáclav HalamaFrantisek KetzekM. CirmonováJuraj Herz adapts Bohumil Hrabal's story about a man who works in a junk shop.Savoureux court métrage typique de la nouvelle vague tchèque. Féroce charge buñuelienne contre la religion catholique.
On retrouve les qualités et défauts habituels des productions des pays de l'Est communistes : grande maîtrise et perfection technique, mais bavard et théâtral en raison notamment de scénario surécrits et de diplômés de conservatoire qui surjouent. La post-synchronisation alourdit encore plus.
petit 9 - DirectorJuraj HerzStarsRudolf HrusínskýVlasta ChramostováJana StehnováSet in Central Europe during World War II, a demented cremator believes cremation relieves earthly suffering and sets out to save the world.Sommet bunuelien de la nouvelle vague tchèque, réalisé pendant le printemps de Prague. Grâce à ce contexte, ce sera le seul film dont le cinéaste aura eu la totale maîtrise.
Comme lors de la première vision une quinzaine d'années plus tôt, je me suis endormi au premier tiers car l'exposition est longue et peu claire (notamment on ne pige pas dès le début que l'action se déroule en 1939, mais on pense qu'elle est contemporaine, donc que l'on est en 1968… Il faut avoir lu le résumé avant la projection). De plus, le personnage principal (de tradition chrétienne, mais très influencé par le bouddhisme) dit, quasi sans interruption, un monologue monocorde. L'assommante post-synchronisation n'aide pas.
Excellente utilisation des décors extérieurs.
Le développement et la chute sont géniaux, mais cela provient peut-être du roman adapté.
Vu vers 2002 au Musée et en mars 2017 dans la salle Ledoux.
9 - DirectorJuraj HerzStarsIva JanzurováPetr CepekMarie RosulkováIn 1900, Stepha, the vivacious 30 year old daughter of a wealthy couple, agrees to marry her cousin Paul, who has accumulated large debts as an Austrian army officer. Paul refuses to work or to consummate the marriage, and then his health steadily declines.Une personne de confiance me recommande vivement ce Juraj Herz moins connu, qui n'est jamais projeté en Belgique, mais qui semble effectivement un de ses meilleurs.
- DirectorJuraj HerzStarsIva JanzurováJosef AbrhámNina DivískováKlara and Viktoria are sisters. Their father dies, leaving most of his property to Klara. When Klara becomes involved with a man that her sister loves, Viktoria begins to plot her murder."Morgiana" (1971) serait le deuxième meilleur film réalisé par Juraj Herz, malgré une fin décevante que le cinéaste a reniée. Je ne l'ai malheureusement jamais vu.
- DirectorJuraj HerzStarsZdena StudenkováVlastimil HarapesVáclav VoskaIn this gothic rendition of the classic fairy tale, a merchant's youngest daughter is held prisoner by a mysterious winged beast.Lugubre adaptation, proche du cinéma d'horreur, par un important cinéaste de la nouvelle vague tchèque, du conte aussi adapté par Cocteau, les studios Disney, etc.
Juraj Herz a accepté de réaliser ce film car il pouvait y placer une ou deux scènes d'horreur.
Ressemble à un film de la Hammer en plus soigné et rococo. (Fait penser au "Cavalier sans tête" de Tim Burton. Rappelle également "Peau d'âne" de Jacques Demy.)
On retrouve les qualités et défauts habituels des productions des pays de l'Est communistes : grande maîtrise et perfection technique, mais bavard et théâtral en raison notamment du casting de diplômés de conservatoire dont le physique ne correspond pas idéalement au rôle. Par exemple une jeune fille qui se marie et, trop maquillée, semble déjà presque quadragénaire.
Il y a aussi quelques longueurs dans la mesure où, aux deux-tiers de ce budget limité, le spectateur ne découvre plus rien de nouveau.
A logiquement impressionné les enfants qui ont été effrayés, marqués par l'expérience de la vision.
8 - DirectorJuraj HerzStarsOndrej PavelkaAnna MalováJulie JuristováA poor student must rescue an ailing princess from the castle of an evil magician, who's preparing a rejuvenating elixir from the stolen hearts of nine children.Conte de fée d'horreur pour enfant tourné dans les mêmes décors que "La belle et la bête" (1978) du même réalisateur, qui a pu tourner celui-là à condition de réaliser aussi celui-ci dans les mêmes décors afin de les rentabiliser.
Après une trop longue exposition bavarde et très théâtrale (avec post-synchronisation médiocre), l'horreur (pour enfants) commence enfin.
Elle est joliment photographiée.
Il y a un côté vintage à cause d'un Moyen-âge très seventies (notamment les coupes de cheveux).
M'a fait penser à "Johan et Pirlouit" de Peyo.
Vu en mars 2017 dans la salle Ledoux une copie 35mm venant de Prague, aux sous-titres ajoutés.
Beaucoup de sorcellerie. Fornication et musique.
petit 9 - DirectorJuraj HerzStarsJirí MenzelDagmar HavlováJana BrezkováAn unusual vehicle, the vampire-mobile owned by Madam Ferat, draws blood from the driver's foot via a fanged gas pedal, using it as fuel to keep the car running during acceleration.Si, sur papier, l'idée de mixer vampirisme avec film d'horreur mécanique (à la "Duel", "Enfer mécanique" ou "Christine") et une touche d'organique sanguinolent à la Cronenberg, est extrêmement séduisante, la réalisation est décevante, très décevante.
Ce long métrage a un look de téléfilm, certes soigné comme ils l'étaient dans pays de l'Est, mais n'a jamais l'allure d'une véritable œuvre de cinéma. Les acteurs, féminins ou masculins, ont très peu de charisme (et leurs costumes/coiffures sont datés).
Comme toujours chez ce réalisateur, il y a quelques chose de confus dans le scénario, la mise en scène ou le montage. Un manque de rythme (la musique notamment est mollement utilisée), de clarté et de point d'appui solide pour le spectateur. Ce malaise, voire cet ennui (j'ai dû lutter contre le sommeil et me suis même brièvement endormi plusieurs fois), est encore amplifié par la post-synchronisation plutôt médiocre.
De surcroît, j'ai vu, dans la salle Ledoux en mars 2017, une copie bien conservée (seulement quelques petites griffes) venant de Prague, sous-titrée en anglais, avec des textes défilant parfois trop vite (le film étant bavard.)
La comparaison avec "Possession" de Zulawski, réalisé à Berlin à la même époque, est édifiante.
8+1 (vu l'absence de sous-titres français) = 9 - DirectorJuraj HerzStarsJacek BorkowskiMalgorzata KozuchowskaZora JandováMichal Forman, a successful business manager, gets stuck in a traffic jam. The weather is lousy, his car breaks down and he forgot to buy a present for his 5th wedding anniversary. He jumps out of his car and finds some shelter in the entrance of a shopping mall. Attracted by a little girl he enters the mall, but once he's in, time and reality are no longer something to rely on.Confus carrousel kafkaïen et onirique, sans doute influencé par les Fellini tardifs abstraits et les David Lynch, il ressemble à un travail de fin d'études aux lumières hideuses et à l'esthétique paresseuse. On constate à quel point le réalisateur Juraj Herz dépendait du savoir-faire des techniciens d'avant la chute du mur.
Juraj Herz critique le communisme mais la qualité de son travail dépendait du contexte de production communiste. Si Juraj Herz n'avait pas réalisé de bons films grâce au communisme, "Passage" (le personnage principal, un cadre bancaire, étant plus ou moins enfermé dans un passage commercial art déco) serait encore plus passé inaperçu, tellement il n'a que très très peu d'intérêt. Provoque la migraine.
Problèmes de scénario : on ignore qui est le personnage avant que son délire ne débute. De plus, il s'agit d'un cadre bancaire auquel il est difficile au spectateur lambda de s'identifier. La fin est sans surprise, on la voit arriver de loin.
Serait le deuxième film préféré du réalisateur vieillissant, après son chef-d'œuvre "The Cremator" (1968).
Pourtant coproduit par la société bruxelloise Artemis (Patrick Quinet), ce produit n'est jamais sorti en Belgique et semble avoir eu peu de succès en Tchèquie.
Vu en mars 2017 au Nova une copie 35mm, sans la moindre trace d'usure, venant de Prague, aux sous-titres ajoutés.
petit 7